Lecture d’avion et d’insomnie, Les lendemains de Mélissa da Costa sait bien meubler ces heures de captivité.
Le propos
Amande, jeune femme enceinte, perd son amoureux un soir de Fête de la musique, à Lyon. Accident de moto. Le choc de cette mort tragique provoque un accouchement hâtif et la décès de son bébé.

Effondrée, Amande quitte son travail et son appartement pour s’enterrer dans un maison qu’elle trouve à louer en Auvergne. Le livre nous raconte la première année de deuil d’Amande, son dépérissement et sa lente remontée vers la lumière et la vie. C’est une histoire de résilience qui fait la part belle à une vieille maison, à un chat égaré, à un jardin, aux amitiés et aux tendresse. Du Da Costa, quoi. Si vous avez lu et aimé Tout le bleu du ciel, vous ne serez pas dépaysés.
L’échantillon
La vie a repris malgré la douleur, malgré l’impression que plus rien ne sera jamais pareil, que le monde s’est arrêté. Pas pour moi… Moi, je suis restée loin de tout, du bruit, de l’agitation, de l’existence du commun des mortels. Je suis restée dans ma maison, à fixer des objectifs loufoques sur mon mur et des couleurs dans mon saule. Ce n’est pas la vie normale, c’est une autre vie que je m’efforce de bricoler, une vie sur mesure, qui s’adaptera à mes pas hésitants et laissera de la place à mes deux absents.
Les lendemains, c’est une histoire faite de micro événements, sans péripéties excitantes. L’arrivée d’un chat abandonné ou l’émergence des fleurs au printemps en constituent les événements. Pour amateur d’histoires lentes et réconfortantes.
Mélissa da Costa, Les lendemains, Éditons Albin Michel, 2020, 384 pages