Fin des émissions

Et voilà! En un mois environ, je me suis tapé les 63 épisodes de Downton Abbey! Un véritable marathon qui témoigne de l’addiction que peut provoquer une bonne série. Je me suis bien amusée. J’ai adoré pour les raisons mentionnées dans mon précédent billet écrit à mi-chemin du parcours. Un bémol sur la conclusion dont je ne peux rien dire par respect pour ceux qui suivent la série à la télé.

La prochaine fois que je céderai aux sirènes de l’écran, ce sera en lien avec mon prochain projet de roman. Et les images seront à saveur celtique…

C’est donc terminé et j’en suis tout à fait heureuse, car la fin des émissions sonne le retour de la lecture. J’y vais de ce pas…

 

La lecture en veilleuse…

La faute à qui? À Downton Abbey! Plusieurs savent que j’ai un jour opté pour la lecture au détriment de la télévision. Le temps n’étant pas élastique, j’ai renoncé à suivre les téléséries et les téléromans, non par manque d’intérêt, mais du fait qu’ils monopolisent trop de mon peu de temps libre. Or des amis m’ont bassiné les oreilles à propos de la série Downton Abbey. Je le dis avec un clin d’œil, car ce sont des gens que j’apprécie à tous points de vue. Leur insistance a donc eu pour effet de me faire syntoniser Ici Tou.tv qui offre toute la série en rediffusion à partir de la première saison. Et voilà! J’étais faite à l’os. J’ai délaissé les livres pour ma tablette. Et je carbure aux péripéties et rebondissements sans fin de cette famille de la haute et de ceux qui animent les communs. Et c’est vraiment captivant!

Mon plaisir tient autant au rythme du scénario qu’au caractère affirmé des personnages, maîtres et serviteurs. Mais le plus fascinant est sans doute d’assister au bouleversement d’un ordre social, installé depuis des lustres dans ses codes de conduite rigides, et que frappe de plein fouet le 20e siècle, avec ses innovations technologiques (électricité, téléphone, automobile), mais surtout ses grandes tragédies (guerres, grippe espagnole, crise économique). Les plus jeunes ruent dans les brancards et demandent à être libérés du carcan qui dictait chacun de leur geste et de leurs paroles. Les femmes surtout. Elles ont appris à conduire, elles ont soigné les blessés de guerre, elles refusent de réintégrer les salons en attente du prince charmant. L’antique système aristocratique anglais se fissure de partout et on sent bien qu’il finira par s’effondrer, du moins dans la forme qu’on lui connaît. Car une autre classe dominante prendra sa place, celle des oligarques, des potentats, des magnats de toutes espèces. Les vieux châteaux seront remplacés par les tours vertigineuses de bord de mer. Mais c’est une autre affaire. Pour le moment, je ne boude pas mon plaisir et j’aborde la saison 3 avec un frisson d’impatience.