La chambre secrète

C’est le cas de le dire, j’ai dévoré La chambre du fils de Jorn Lier Horst. Happé dès les premières lignes, j’aurais pu le finir dans la même journée, mais je me suis gardé la fin pour le réveil. Donc, en moins de 24 heures, je faisais connaissance avec le très sympathique grand-père et néanmoins inspecteur Wisting et son équipe chevronnée. Celui-ci s’était vu confier par la procureure générale de la Norvège d’élucider la présence chez un politicien qui venait de mourir de causes naturelles de plusieurs millions de couronnes en dollars américains, en livres sterling et en euros. Pour mener à bien sa mission, Wisting s’entoure de spécialistes et offre une collaboration à sa fille, qui travaille comme journaliste à son compte tout en élevant sa mignonne fillette de 2 ans.

Horst sait distiller les faits apparemment anodins et les indices subtils qui font peu à peu monter la pression et nous tiennent rivés à l’histoire. Pas d’inspecteur alcoolo ou neurasthénique ici. Wisting semble être un homme équilibré, aimant et en contrôle de son métier. Même chose pour ses collaborateurs. Pas d’histoire d’amour ou de conflit en parallèle. Pas de scènes sanglantes. Pas de grand message à l’exception d’une petite réflexion finale sur la notion de libre arbitre. Juste une enquête qui avance pas à pas inexorablement. Jouissif.

Jorn Lier Horst, La chambre du fils, Gallimard, 2022, 475 pages

Se perdre au pays de Monet

Quelle histoire! Je suis complètement sous le charme de Nymphéas Noirs de Michel Bussi. Un autre auteur que je n’avais jamais lu et que je suis plus qu’heureuse de découvrir.

Il me sera très difficile de parler de l’intrigue sans divulgâcher ce qui en fait tout l’intérêt. Je vais donc, exceptionnellement, recopier ici le 4e de couverture:

Le jour paraît sur Giverny.

Du haut de son moulin, une vieille dame veille, surveille. Le quotidien du village, les cars de touristes… Des silhouettes et des vies. Deux femmes, en particulier, se détachent: l’une, les yeux couleur nymphéa, rêve d’amour et d’évasion; l’autre, onze ans, ne vit déjà que pour la peinture. Deux femmes qui vont se retrouver au coeur d’un tourbillon orageux. Car dans le village de Monet, où chacun est une énigme, où chaque âme a son secret, des drames vont venir diluer les illusions et raviver les blessures du passé…

Nymphéas Noirs est un polar bien ficelé, qu’un aura de mystère contribue à rendre encore plus addictif. L’histoire s’ouvre sur un meurtre étrange qui lance les enquêteurs sur différentes pistes qui ne débouchent sur rien de concluant. Mais les piétinements de l’enquête sont aussi le prétexte pour développer les personnages, leur donner de la chair, nous y attacher et nous mélanger les pinceaux. C’est aussi le prétexte pour nous décrire Giverny de fond en comble et nous faire davantage connaître Monet, ce vieux fou qui s’est isolé durant les 30 dernières années de sa vie pour peindre des nénuphars. Peinture et peintres sont d’ailleurs de véritables personnages du roman.

Le tout nous est raconté par une plume sobre et élégante, sans grands effets de robe, un style agréable au service de l’intrigue. Du plaisir d’un bout à l’autre.

Michel Bussi, Nymphéas Noirs, Pocket, 2010, 493 pages

L’art mystérieux de l’écriture

J’ai quelque fois suspendu ma lecture d’Angélique, de Guillaume Musso, pour m’interroger sur les qualités d’un bon livre. Mauvais signe pour la lecture en cours. Quand l’esprit s’évade pour prendre du recul et s’interroger sur la valeur de la proposition littéraire, il y a sûrement un problème. Je ne suis pas fan de Musso, mais j’avais apprécié La vie est un roman qui avait valu à l’auteur le plus lu de France d’être invité à la Grande librairie. Je me rappelle avec un certain malaise de l’attitude condescendante de François Busnel qui semblait s’étonner lui-même d’y recevoir un auteur généralement regardé de haut par l’élite littéraire. Et de l’embarras évident de Guillaume Musso sensible à cette mésestime.

Pour en revenir à Angélique, disons que ce court roman (317 pages écrites en assez gros caractères) m’a laissée dubitative. Ici et là, un personnage ou une péripétie interrompt ma lecture. Et de me demander, est-ce crédible? À titre d’exemple, le personnage principal, laissé pour mort dans un palais vénitien, poignardé et submergé par une marée historique, qui soudain réapparaît sans qu’on sache de quelle manière il a été sauvé. Par ailleurs, la construction est intéressante, avec des allers-retours du passé au présent, des formes narratives diverses, rapports de police, lettre, narration.

L’histoire est difficile à résumer tant les personnages sont changeants. Un policier à la retraite se trouve entraîné dans un enquête au sujet de la mort supposément accidentelle d’une ancienne danseuse étoile par la fille de celle-ci, qui remet en question la thèse officielle. Au fil des pages, tant l’inspecteur que la danseuse ou sa fille se révèlent autres que la première impression suggérée par l’auteur. En soi, cet aspect de l’œuvre pourrait être intéressant à condition qu’on y croit. Mais voilà, ces changements de paradigmes me sont apparus artificiels, comme une recette à suivre.

Les fans de Musso pourraient mieux que moi parler de son style, que je ne pourrais qualifier de très personnel, mais de sobre, correct. À quelques occasions, j’ai eu l’impression qu’il en mettait trop, notamment dans les moments angoissants vécus par l’un ou l’autre des protagonistes.

Le premier coup le frappa à l’épaule. Il l’accueillit avec fatalisme sans même avoir le temps d’esquisser le moindre geste de protection. Il lui fit presque du bien, comme une saignée salutaire qui permettrait de le purger de ses tourments. Un coup de plus dans la vieille carcasse écrasée de fatigue, engluée dans des tourments dont il ne se libérerait jamais. Angélique libéra sa lame et réarma son bras. Une part de lui avait renoncé, presque heureuse d’en finir. Au fond, n’avait-il pas parcouru ce chemin uniquement pour en arriver là? Cette enquête était-t-elle autre chose que la traversée d’un labyrinthe dont la seule issue était sa propre mort? (p. 275)

Même dans l’insouciance propre à une lecture de plage, il me serait difficile de dire que Musso m’a fait passé un très bon moment. Dommage.

Guillaume Musso, Angélique, Calman-Levy, 2022, 317 pages

Une chose à cacher

Elisabeth George m’était inconnue jusqu’à la lecture de ce roman dont j’avais inscrit le titre dans ma liste perpétuelle à partir d’une suggestion dont j’ai oublié l’origine, mais qui m’a permis de découvrir une auteure de polars renommée et prolifique.

Une chose à cacher, c’est l’enquête la plus récente (sa première remonte à 1990) de l’inspecteur Lynley de Scotland Yard. Le meurtre d’une policière d’origine nigériane nous plonge dans le drame des excisions et des mariages forcés pratiqués par les peuples somaliens et nigériens, et ce, jusque dans les communautés des grandes villes occidentales. Londres, dans ce cas ci. Pratiques le plus souvent clandestines et dont les conséquences sur la santé et le bonheur des femmes sont désastreuses.

L’auteure nous invite dans une famille traditionnelle dominée par un père despotique et brutal qui a décidé de faire exciser sa fille de 8 ans pour la marier au Nigeria. Il compte renflouer la dot qu’il doit verser en mariant également son fils adolescent avec une jeune fille de leur pays d’origine. Des enfants traités comme de la vulgaire marchandise. Or, le paternel rencontrera des obstacles de taille dans la réalisation de ses projets. Chacun des membres de cette famille nous ouvre d’autres portes, celles des cliniques pratiquant ces opérations illégales ou réparant les dégâts, celles des groupes de défense des filles et des femmes d’origine africaine, celles, plus intimes, des familles des différents acteurs de l’intrigue. L’inspecteur Lynley mène une enquête complexe et fascinante par le choc des cultures qu’elle illustre, par les diverses ramifications de l’affaire, par les plongées dans la complexité des relations conjugales et familiales des protagonistes.

Mis à part le langage coloré et irrévérencieux de Barbara Havers, la collaboratrice de Lynley, l’écriture de George est sobre et efficace. La traduction est correcte sans être admirable, mais sans nous agacer.

J’avoue que j’aurai très envie de me promener à nouveau dans les rues de Londres sur la trace de Lynley. 20 bouquins. Du plaisir en banque.

Elisabeth George, Une chose à cacher, Presse de la Cité, 2022, 688 pages

Brûler ses vaisseaux

Des nombreux romans de Louise Penny que j’ai lus, Maisons de verre est peut-être celui qui m’a le plus captivée. Je ne suis pas la seule puisque, si on se fie à la couverture, l’ouvrage serait n° 1 au palmarès du New York Times.

Dans cette enquête, Armand Gamache, devenu directeur général de la Sûreté du Québec, joue le tout pour le tout pour stopper la montée en puissance des cartels de la drogue qui sèment la misère et la mort dans leurs sillons. Il est prêt à tout. À mettre en jeu sa réputation. À jouer sa carrière. À brûler ses vaisseaux.

Il a échafaudé un plan qu’il a réussi, non sans peine, à faire accepter à ses principaux officiers, laissant dans l’ignorance le gros des troupes, provoquant leur incompréhension et leur grogne. Son objectif, laisser croire aux malfrats de la drogue que la Sûreté du Québec est incompétente, incapable de les arrêter. Un meurtre à Tree Pines, au lendemain de l’Halloween, lui offrira enfin l’occasion d’agir.

L’action alterne entre l’époque du crime et le procès qui l’a suivi, quelques mois plus tard, entre la résolution du crime et le projet sous-jacent de Gamache. Les informations sont très habilement disséminées tout au long du récit, maintenant une tension constante et peu de moments de répit. L’intrigue est ingénieuse. Armand Gamache est attachant. L’ensemble nous rive à notre fauteuil.

Ce qui n’empêche quelques réserves. L’une liée au propos. L’opération projetée par Gamache doit anéantir le commerce de la drogue pour de nombreuses années. Une telle présomption me semble peu réaliste. Le terrain vacant serait aussitôt occupé par un nouveau gang, me semble-t-il. L’autre réserve tient au style de l’auteure qui m’agace souvent sans que j’arrive à préciser en quoi. Quelque chose de naïf dans le ton, de simpliste peut-être, certains personnages trop unidimensionnels, ou exagérément caricaturaux (comme Sarah et son canard de compagnie, Rose). Quelque chose, donc, qui m’empêche de m’abandonner complètement, d’y croire sans retenue.

Ceci étant dit, Maisons de verre reste une très agréable lecture pour qui cherche le plaisir d’une bonne intrigue policière.

Louise Penny, Maisons de verre, Flammarion Québec, 2018, 465 pages.

Connelly en lecture rapide

Il est démontré que le cerveau n’a pas besoin de lire chacune des lettres d’un mot pour le reconnaître. Mais le cerveau peut faire encore mieux. Il peut comprendre un texte en sautant carrément par-dessus des mots. On appelle ça la lecture rapide. Des gens paient pour apprendre cette méthode. Bien, moi, je n’ai pas payé un sou pour vivre cette expérience, j’ai simplement ouvert un Connelly. L’adrénaline au plancher, j’ai survolé plusieurs pages sans pouvoir m’astreindre à m’arrêter aux mots. Mon regard planait, hors de tout contrôle. Essayez, vous verrez.

dragonCe Connelly a pour titre Les neuf dragons. Un marchand d’origine chinoise de L.A. est abattu derrière le comptoir de son commerce. Le meurtre porte la signature des triades, cette mafia chinoise qui sévit à Hong Kong, mais également dans les communautés chinoises de l’Amérique du Nord, particulièrement sur la côte ouest. Harry Bosch, l’inspecteur tête-brûlée qui menaient l’enquête du bouquin dont je vous ai parlé dans mon précédent billet, À genoux, est aussi chargé de celle-ci. Rapidement, un membre d’une triade est arrêté. Au même moment, sa fille, Madeline, qui vit à Hong Kong avec sa mère depuis quelques années, est enlevée et envoie à son père une vidéo la montrant ficelée sur une chaise. Les kidnappeurs semblent vouloir dissuader Bosch de maintenir ses accusations contre le suspect sous verrous. Il n’en faudra pas plus pour que Bosch saute dans le premier avion pour aller délivrer sa fille. Dès lors, le lecteur est sous une tension insoutenable. Les morts s’accumulent. Le succès de son entreprise n’est pas évident. Je ne peux vous en dire davantage, bien entendu, sans gâcher votre futur plaisir de lecture.

Si vous êtes amateur de polar, celui-là est pour vous. L’histoire est complexe à souhait, tordue, mais brillamment ficelée. Voyage à Hong Kong en prime.

Quant à moi, je vais prendre une pause et me choisir une prochaine lecture plus zen 😉

Michael Connelly, Les neuf dragons, Seuil, Policiers, 2011, 404 pages.

 

Sur le cul devant À genoux

J’adore Connelly et j’adore Harry Bosch. Connelly est un maître du polar et Bosch, la tête brûlée qui mène ses enquêtes.

genouxDans celle-ci, l’affaire commence par le meurtre du Dr Stanley Kent, spécialiste des substances radioactives utilisées dans le traitement du cancer. Bosch réalise rapidement que le médecin a fait main basse sur un stock important de césium et qu’il a été tué au moment de la livraison de la marchandise. Quelques indices aidant, l’affaire se retrouve bientôt au FBI qui y voient clairement une menace terroriste. Le conflit éclate entre Bosch de la section des Homicide Spécial, chargé de l’enquête sur le meurtre du médecin et Rachel Walling et son coéquipier, qui tentent d’écarter Bosch. Pour le FBI, seul compte l’objectif de retracer le césium alors que Bosch prétend que la prise des assassins les mènera au césium. Bosch ne se gênera pas pour utiliser des méthodes peu orthodoxes pour poursuivre son investigation malgré les entraves du FBI. D’ailleurs, ce n’est pas d’hier que le feu couve entre les agents fédéraux et ceux du Département de police de Los Angeles.

L’enquête menée à un rythme effréné est pleine de rebondissements, crédible et jouissive. Bosch est un personnage à la fois détestable et adorable. Un baveux qui a des principes, un cow-boy lâché loose dans les rues d’Hollywood, vous voyez le genre.

Aussitôt terminé À genoux, j’ai enchaîné avec le suivant, Les neuf dragons.

Michael Connelly, À genoux, Seuil Policiers, 2008, 238 pages

 

 

Pour en découdre avec les légendes

J’avais adoré Les Impliqués de Zygmunt Miloszewski, j’ai tout autant apprécié Un fond de vérité. Et cette escapade dans une petite ville de la Pologne, Sandomierz, infiniment plus belle que la pauvre Varsovie martyrisée par les guerres.

véritéFidèle à lui-même, l’auteur développe son intrigue sur fond d’histoire et d’actualité, comme si captiver le lecteur ne saurait se faire sans lui faire partager, en prime, une facette de son pays d’origine. Dans Les Impliqués, il était question de la survivance plus ou moins clandestine de l’intelligentsia communiste du temps de la guerre froide. Ici, c’est le passé juif de la ville de Sandomierz qui remonte, les remords de la population catholique quant à son rôle actif ou passif dans la Shoah et pire, quant au rejet de ceux qui, contre toute attente, son revenus des camps. Des consciences venues tourmenter ceux qui étaient du bon côté des choses. Un malaise profond, propice à la résurgence de légendes sanguinaires faisant des Juifs des voleurs d’enfants. Surtout avec ce meurtre incompréhensible d’une des femmes les plus appréciées de sa communauté. Et les signes hébraïques semés par le meurtrier donnant à penser à une vengeance longtemps différée. Un meurtre suivi de deux autres qui donneront bien du fil à retordre à l’attachant procureur Teodore Szacki, fraîchement séparé, totalement déprimé, exilé dans une petite ville où, contrairement à la surcharge de travail qui le tuait à Varsovie, rien ne se passe. Rien, sinon ces meurtres presque bienvenus, si tant est qu’il ose se l’avouer.

Et toujours la plume inventive et humoristique, parfois poétique, de Miloszewski.

Sobieraj se tut aussitôt et Teodore regarda attentivement sa patronne. Elle ressemblait toujours à une maman au regard doux, avec son sourire de thérapeute pour enfants et sa voix qui sentait la vanille et la levure à pâtisserie.

Un grand plaisir de lecture par l’intrigue captivante, la leçon d’histoire, l’exotisme du voyage de l’autre côté de l’ex-rideau de fer, le style vivant de l’auteur.

Zygmunt Miloszewski, Un fond de vérité, Miroboles Éditions, 2014, 373 pages

Quand la conscience se fait lourde

C’est toujours déroutant de lire un écrivain pour la première fois et d’apprendre par une recherche sur le web qu’on a affaire à un auteur prolifique et reconnu. C’est le cas de Thomas H. Cook qui a publié plus de trente polars, dont une vingtaine traduits en français. La recherche nous apprend aussi que «ses romans, réputés pour leur finesse psychologique, privilégient les thèmes des secrets de famille, de la culpabilité et de la rédemption»*, ce à quoi correspond parfaitement ce livre que m’avait suggéré une amie : Au lieu-dit Noir-Étang…Unknown

Henry, fils du directeur du Chatham School, est le narrateur de l’histoire tragique dont il témoin et acteur au terme de ses études secondaires. C’est un homme d’âge mûr, vieillissant même, qui se remémore les événements qui marquèrent cette petite ville de la Nouvelle-Angleterre alors qu’il n’était encore qu’un adolescent, au cours de l’année scolaire 1926-1927. Dès le début, on sait qu’une tragédie a autrefois frappé la petite communauté de cap Cod et que le narrateur en fut à tout jamais marqué. On sait également que la jolie institutrice qui débarque à Chatham pour donner le cours d’art plastique sera au cœur de ce drame. Tout au long du roman, des fragments de vérité nous sont dévoilés et c’est comme si on observait un artiste peignant sa toile en y apposant, de temps à autre, une petite touche de couleur. Au début, tout est trouble et peu à peu tout s’éclaire.

«Prenez garde à vos actes», proclamait toujours le directeur d’école aux élèves le jour de la rentrée, citant Milton, «car le mal contre lui-même se retourne». Henry comprendra un jour à quel point son père avait raison.

Je n’en dis pas davantage sur l’intrigue qui est en définitive assez simple. Tout l’intérêt de ce roman réside dans la manière dont les éléments d’information nous sont transmis, permettant au lecteur de se construire une opinion sur ce qui s’est vraiment passé dans ce lieu au nom prédestiné, le Noir-Étang, et tout en cultivant chez lui le doute sur l’interprétation de ces faits. Mais encore davantage que la construction du roman, c’est la profondeur des personnages, leur subtilité, leur ambivalence, leur imprévisibilité qui m’ont charmée. Ça parle de liberté entravée, de passion illégitime, de compréhension et d’intolérance, du poids terrible du secret et de la culpabilité. Le tout dans un style au charme suranné qui colle à la perfection à cet entre-deux guerre.

*https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_H._Cook

Ci-dessous, un article du journal Le Monde.

http://www.lemonde.fr/livres/article/2012/01/12/au-lieu-dit-noir-etang-de-thomas-h-cook_1628615_3260.html

Thomas H. Cook, Au lieu-dit Noir-Étang, Éditions du Seuil, 2012, 274 pages