La dernière entrée à mon blogue remonte au 24 juillet. Le temps m’a manqué pour rendre compte de mes lectures, mais pas pour la lecture elle-même. La liste des œuvres dont je veux vous dire un mot aujourd’hui est longue, je serai donc très brève.
Section polars
Dans mon dernier billet, je vous parlais de Dennis Lehane et du premier opus d’une série : Un dernier verre avant la guerre. Depuis, j’ai dévoré les quatre suivants et je suis en voie de terminer le cinquième.
Ténèbres, tenez-moi la main, Sacré, Gone, baby, gone et Prière pour la pluie mettent toujours en scène Patrick Kenzie et Angela Gennaro dans des enquêtes à haut risque, aux tonalités de rouge et de noir, sur fond sonore du sifflement des balles. Comme dans le premier, l’univers est trash, l’action est haletante, le tissu social se délite. L’auteur réussit tout de même à me faire éclater de rire, ce qui ne m’arrive pas souvent en lisant. Je vous reviendrai sur le dernier tome de la série, Moonlight Mile, si un élément se démarque de l’ensemble.
Section Lenoir
Question de changer de genre, j’ai acheté en ligne trois livres du polyvalent Frédéric Lenoir, sociologue, écrivain, auteur pour le théâtre et la télévision, journaliste et conférencier français.
Nina est une fiction pondue en collaboration avec Simonetta Greggio. Adrien a décidé de mourir, mais avant, il entreprend la rédaction d’une longue lettre à Nina, son amour de jeunesse à qui il n’a jamais déclaré sa flamme et qu’il n’a jamais oublié. Si bien qu’il n’a jamais pu s’attacher durablement à une autre femme. Avant d’avaler le cocktail létal qu’il s’est concocté, il adresse sa lettre à Nina et ses dernières volontés à sa gouvernante d’enfance qui prend encore soin de lui. Mais les choses ne sont jamais si simples et son geste met en branle des événements et des conséquences qu’Adrien n’avait pas imaginés.

Nina est une belle histoire d’amour, avec quelques invraisemblances, un petit côté fleur bleue dans les interrelations des protagonistes, mais une belle histoire d’amour quand même. Ça parle d’abandon, de désespérance, de pardon, et de la vie qui est parfois plus forte qu’on pense.

Avec La promesse de l’ange, Lenoir, en collaboration cette fois-ci avec Violette Cabesos, nous entraîne dans un tout autre monde. Le roman alterne entre deux récits parallèles, mais interconnectés. Une partie se passe au Moyen Âge durant la construction de la basilique du mont Saint-Michel. Les moines bénédictins y mènent une vie réglée et tranquille jusqu’à ce que l’un d’eux, Roman, tombe amoureux d’une guérisseuse descendante des Celtes qui occupaient le mont bien avant les moines. La découverte de cet amour illicite précipite l’abbaye dans la tourmente et la mort.
L’autre versant du roman nous permet de suivre les fouilles archéologiques de Johanna, spécialiste du Moyen Âge. D’entrée de jeu, on apprend que Johanna est la survivante d’un couple de jumeaux, son petit frère, Pierrot, étant décédé de la mort spontanée du nourrisson. Même, si Johanna n’a aucun souvenir de ce frère, elle conserve de cette disparition une sorte de culpabilité. Par ailleurs, elle a fait, entre l’âge de 6 ans et l’âge adulte, des rêves étranges, troublants, rêves au cours desquels lui apparaît un moine sans tête qui semble attendre quelque chose d’elle. Malgré les réactions circonspectes des quelques personnes à qui Johanna a raconté ces songes, celle-ci reste convaincue qu’un message réel lui est adressé par-delà le temps et qu’elle doit venir en aide à ce moine décapité. La volonté inébranlable de la jeune femme précipitera l’équipe de fouilles qu’elle dirige au mont Saint-Michel dans la tourmente.
On navigue ici dans un univers où les frontières entre les morts et les vivants ainsi qu’entre les époques ne sont pas étanches. Un monde où même les pierres semblent douées de vie. Si on ne craint pas l’irrationnel, La promesse de l’ange est une lecture intéressante et captivante.
Sinon, je lis en parallèle, Moonlight mile de Lehane, Jung, un voyage vers soi de Lenoir, Le monde, modes d’emploi, de Jacques Attali et je relis, sur l’oreiller, À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, lectures sur lesquelles je vous reviendrai








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