Soulagement et déception

Ah! Ce moment où on clique surcapture-decran-2016-09-21-a-09-18-57 …(entendez ici un gros soupir).  J’imagine que je ne suis pas la seule à vivre ça, l’envoi à l’éditeur de la dernière version du manuscrit, l’impression de ne pas pouvoir faire mieux tout en sachant que l’oeuvre est plus qu’imparfaite. Un soulagement de ne plus avoir à y toucher après l’avoir lu et relu, modifié, corrigé, relu, recorrigé. Et tout en sachant qu’une lecture de plus entraînerait d’autres modifications. Un soulagement et une déception. On n’a pas tout à fait réussi à faire le livre qu’on avait dans la tête. Et l’espoir de se reprendre au prochain qui vous trotte déjà dans la tête depuis des mois. Voilà comment je me sens ce matin.

Il y a aussi le plaisir de vous annoncer que sa production est en cours. Dans les obscures officines de la maison d’édition, on lui concocte une page couverture en accord avec l’histoire et le titre. Tout est encore secret pour moi, son allure, sa date de sortie. J’ai très hâte de le voir enfin en chair et en os de papier et de vous le présenter. Bientôt…

Fin des émissions

Et voilà! En un mois environ, je me suis tapé les 63 épisodes de Downton Abbey! Un véritable marathon qui témoigne de l’addiction que peut provoquer une bonne série. Je me suis bien amusée. J’ai adoré pour les raisons mentionnées dans mon précédent billet écrit à mi-chemin du parcours. Un bémol sur la conclusion dont je ne peux rien dire par respect pour ceux qui suivent la série à la télé.

La prochaine fois que je céderai aux sirènes de l’écran, ce sera en lien avec mon prochain projet de roman. Et les images seront à saveur celtique…

C’est donc terminé et j’en suis tout à fait heureuse, car la fin des émissions sonne le retour de la lecture. J’y vais de ce pas…

 

La lecture en veilleuse…

La faute à qui? À Downton Abbey! Plusieurs savent que j’ai un jour opté pour la lecture au détriment de la télévision. Le temps n’étant pas élastique, j’ai renoncé à suivre les téléséries et les téléromans, non par manque d’intérêt, mais du fait qu’ils monopolisent trop de mon peu de temps libre. Or des amis m’ont bassiné les oreilles à propos de la série Downton Abbey. Je le dis avec un clin d’œil, car ce sont des gens que j’apprécie à tous points de vue. Leur insistance a donc eu pour effet de me faire syntoniser Ici Tou.tv qui offre toute la série en rediffusion à partir de la première saison. Et voilà! J’étais faite à l’os. J’ai délaissé les livres pour ma tablette. Et je carbure aux péripéties et rebondissements sans fin de cette famille de la haute et de ceux qui animent les communs. Et c’est vraiment captivant!

Mon plaisir tient autant au rythme du scénario qu’au caractère affirmé des personnages, maîtres et serviteurs. Mais le plus fascinant est sans doute d’assister au bouleversement d’un ordre social, installé depuis des lustres dans ses codes de conduite rigides, et que frappe de plein fouet le 20e siècle, avec ses innovations technologiques (électricité, téléphone, automobile), mais surtout ses grandes tragédies (guerres, grippe espagnole, crise économique). Les plus jeunes ruent dans les brancards et demandent à être libérés du carcan qui dictait chacun de leur geste et de leurs paroles. Les femmes surtout. Elles ont appris à conduire, elles ont soigné les blessés de guerre, elles refusent de réintégrer les salons en attente du prince charmant. L’antique système aristocratique anglais se fissure de partout et on sent bien qu’il finira par s’effondrer, du moins dans la forme qu’on lui connaît. Car une autre classe dominante prendra sa place, celle des oligarques, des potentats, des magnats de toutes espèces. Les vieux châteaux seront remplacés par les tours vertigineuses de bord de mer. Mais c’est une autre affaire. Pour le moment, je ne boude pas mon plaisir et j’aborde la saison 3 avec un frisson d’impatience.

Parution prochaine: 7 septembre 2016

C’est avec beaucoup d’excitation que je vous annonce la sortie prochaine de mon prochain roman. Le 7 septembre, ce livre qui n’a pas encore de nom sera en librairie. Bien sûr, il y aura un lancement autour de cette date et je vous en informerai lorsque le moment en sera fixé. Pour le moment, je m’active fébrilement à la mise au point du texte avant que la machine éditoriale s’en saisisse pour en faire un objet concret et palpable.

2015 en révision

Les lutins statisticiens de WordPress.com ont préparé le rapport annuel 2015 de ce blog.

En voici un extrait :

Un métro New-Yorkais contient 1.200 personnes. Ce blog a été visité 4 200 fois en 2015. S’il était un métro New-Yorkais, il faudrait faire 4 voyages pour les déplacer tous.

Cliquez ici pour voir le rapport complet.

Père Noël est passé…

… et il m’a laissé une pleine caisse de bonheur. Des prix littéraires qu’il me fera plaisir de partager avec vous au fur et à mesure de ma délectation. Pour vous mettre l’eau à la bouche, en voici la liste.IMG_2019

  • Svetlana Alexievitch, Prix Nobel de littérature
    • La fin de l’homme rouge ou le temps du désenchantement
    • La guerre n’a pas un visage de femme
  • Kamel Daoud, Meursault, contre enquête, Prix Goncourt du premier roman
  • Mathias Enard, Boussole, Prix Goncourt
  • Nathalie Azouai, Titus n’aimait pas Bérénice, Prix Médicis
  • Kerry Hudson, La couleur de l’eau, Prix Fémina étranger
  • Delphine de Vigan, D’après une histoire vraie, Prix Renaudot
  • Christophe Boltanski, La Cache, Prix Fémina
  • Hédi Kaddour, Les prépondérants, Grand prix du roman de l’Académie française
  • Boualem Sansal, 2084 La fin du monde, Grand prix du roman de l’Académie française *
  • Laurent Binet, Qui a tué Roland Barthes? Prix interallié
  • Nicolas Dicker, Six degrés de liberté, Prix du gouverneur général
  • Christine Angot, Un amour impossible, Prix Décembre

*L’écrivain d’origine tunisienne Hédi Kaddour et l’écrivain algérien Boualem Sansal ont reçu ex aequo le Grand Prix du roman de l’Académie française.

Merci à mon Père Noël de mari!

Tous mes voeux!

père noëlLe temps des Fêtes en est un de réjouissances (du moins pour les privilégiés que nous sommes) et parfois aussi, d’arrêt et de réflexion. On met momentanément notre coursier au pas pour passer du temps avec la famille et les enfants. On fait le bilan de son année. On prend acte de l’état du monde. On épingle parfois nos rêves inassouvis au tableau de la nouvelle année.

Tel est le programme des prochains jours pour la mère et la belle-mère que je suis.

Tel est également le programme pour l’écrivaine. Le manuscrit en chantier est chez l’éditeur et attend les pistes d’amélioration qu’on ne saurait manquer de me suggérer pour être remis sur le métier. Le projet suivant, qui me trotte déjà dans la tête, sera également mis en veilleuse si tant est que je peux contrôler mes rêves éveillés…

À tous mes lecteurs, je souhaite un temps des Fêtes joyeux, serein, un brin déjanté. Que l’année 2016 vous apporte le bonheur d’être avec les vôtres et le courage de réaliser vos rêves les plus chers.

 

Succès de ma résidence d’écriture

Je termine ce soir ma résidence d’écriture dans un cadre champêtre et d’une rare tranquillité avec la grande satisfaction d’avoir réussi à terminer une première mouture de mon prochain roman. Il reste bien sûr une somme considérable de travail à faire pour mener le projet à terme, probablement davantage que n’en a demandé le premier jet, mais c’est très stimulant.

Vous dire que j’étais dans ma bulle! Il y a quelques jours, Maurice, mon mari, me dit qu’il vient de terminer la lecture de mon dernier roman, Les Blessures du silence, et qu’il en a bien aimé la conclusion. Moi, je le regarde, l’air stupide. Je n’ai aucune idée de ce dont parle ce livre. Vous savez quand on veut ouvrir une page sur l’ordi et que la seule chose qui se passe, c’est la petite roulette qui tourne sur un écran blanc. Pareil pour moi. Naturellement, il n’a eu qu’à dire un mot pour que l’écran s’allume et que je me souvienne du roman dont je viens à peine de faire le lancement. J’étais soulagée… lui aussi sans doute 😉

Comme la passionnante lecture de Romans de Modiano s’est avérée nettement insuffisante pour mes trois semaines de retraite fermée, j’ai fouillé dans la bibliothèque de mes hôtes et j’ai lu, en rafale, quelques œuvres qui datent, mais n’ont pas perdu de leur intérêt.

Christian Bobin, La femme à venir, Galimard, Col. Folio, 1990, 139 pages

Du Bobin : Poésie, concision, courtes phrases,  style haletant.

L’auteur nous raconte l’histoire d’Albe, du berceau jusqu’à la rencontre de l’amour, le vrai, celui qui fera d’elle une femme.

« Albe et Antonin. Gravité de cet amour. Légèreté de ce lien. La jeune femme aide l’enfant pour les leçons de chaque jour. L’enfant aide la jeune femme pour la douceur de vivre. »

« C’est facile de mener plusieurs vies. Il suffit de n’en avoir aucune à soi. »

Anne Hébert, Les enfants du sabbat, Éditions du Seuil, 1975, 187 pages.

Changement de registre. Un livre coup-de-poing dans la bêtise dont est fabriqué le carcan social et religieux qui étouffe la société de l’époque, et les femmes en particulier. Personnages métaphoriques et homériques, cour des miracles. L’auteur aborde des thèmes majeurs (la femme sorcière, l’homme diable, le sexe, le viol, l’inceste, mais aussi l’amour et la jouissance dans toute sa jubilation, l’effacement de soi par la foi, l’abus de pouvoir et le sadomasochisme, etc.) en donnant vie à des personnages plus grands que nature. Humour féroce et noir,  poésie. Ça prendrait une thèse pour épuiser les sens qui émergent de ce grand cri de révolte.

Marie-Claire Blais, David Sterne, Stanké, col roman 10/10, 1981, 137 pages

Parue en 1967, cette courte œuvre de Marie-Claire Blais pourfend les mêmes oppresseurs que dénonce Anne Hébert dans l’œuvre citée ci-dessus, mais avec moins de truculence et davantage de noirceur. Aucun humour dans ce roman qui se conclue par la mort de trois jeunes hommes, seule issue face aux tares du monde, à l’hypocrisie de l’église, au totalitarisme de la justice, à la menace des armes. On reconnaît déjà le style de l’auteure qui en est presque venue à éliminer, dans ses œuvres récentes, les points et les chapitres, et à faire fi des genres, mariant allègrement prose et poésie.

Jacques Ferron, L’amélanchier, Typo, 1992, 207 pages

Conte échevelé, érudit, puisant à diverses sources, dont à celle d’Alice au pays des merveilles, L’amélanchier est l’histoire de Tinamer, petite fille délurée, fille d’un original de père qui lui fait découvrir mille merveilles dans le petit bois qui jouxte la maison, lequel constitue le bon côté des choses alors que la rue, le monde ordinaire figure le mauvais côté des choses. Un jour Tinamer ira à l’école, grandira et oubliera son petit bois enchanté. Jusqu’à ce que, dans la vingtaine, elle en redécouvre la magie. Merveilleuse histoire sur l’enfance et sur la nostalgie incurable que provoque sa perte.

Louis Fréchette, La maison hantée et autres contes fantastiques,Le Éditions CEC, 1996, 200 pages

On fait un formidable bond en arrière, presque un siècle, avec cette œuvre du 19e siècle. Amusant recueil de contes mettant en scène des forces occultes, spectres, fantômes ou Belzébuth lui-même, dont les méfaits nous sont parfois donnés pour vrai ou ridiculisés par le conteur. Les contes de Jos Violon se distinguent des autres par le langage pittoresque des chantiers et l’humour qu’ils distillent.

L’après Les blessures du silence

La parution du mon dernier roman, Les blessures du silence, le 8 avril dernier, m’a laissée toute désemparée car, contrairement au bébé de chair, le bébé de papier est aussitôt donné en adoption. Je n’ai d’autres choix que de m’en fabriquer un autre, ce à quoi je me consacre durant la présente résidence d’écriture, du 1er au 23 mai. N’oubliez pas de me transmettre vos commentaires lorsque vous aurez lu Les blessures du silence.

Les blessures du silence : Invitation au lancement

Le travail se déroule normalement et le rejeton fera son entrée dans le grand monde des livres, le 8 avril prochain, dans toutes les librairies du Québec. Je suis donc très fière de vous inviter à son baptême:

  • le 10 avril 2015
  • dans le cadre d’un 5 à 7
  • à la salle Multi de la Bibliothèque Monique-Corriveau, 1100 route de l’Église, arrondissement de Sainte-Foy

Comme il se doit en ces joyeuses circonstances, un verre de vin vous sera servi.

P.S. Prière de ne pas apporter de cadeaux à ce shower : le bébé arrive tout habillé et tout équipé 😉

 

Je serai également au Salon international du livre de Québec qui se tiendra du 8 au 12 avril prochain au Centre des Congrès de Québec, au kiosque n° 101, aux moments suivants:

  • Jeudi, de 18 h à 19 h
  • Samedi, 12 h à 13 h et 18 h à 19 h
  • Dimanche, 12 h à 13 h et 15 h à 16 h

Au plaisir de vous rencontrer et merci de faire circuler l’information.