Je viens de terminer l’écoute de L’enfer de Sylvie Drapeau et oui, durant ce temps, mon tricot progresse sans que je m’en rende compte😉.
D’autant plus que ce roman basé sur des faits vécus, son troisième, est réellement prenant. La narratrice (personnifiée par l’autrice elle-même) nous raconte la découverte de la maladie mentale de son frère, la descente dans l’enfer de la schizophrénie de celui-ci et les conséquences sur ses sœurs tricotées serrées. 8 années à tenter, sans succès, de lui tenir la tête hors de l’eau.

L’intérêt de ce livre, peut-être particulièrement pour ceux qui ont été confrontés à cette maladie chez un proche, l’intérêt, donc, ce sont les questionnements de la narratrice. Qu’est-ce que la maladie mentale ? Où prend-elle sa source ? Quel rôle jouent les événements tragiques qui ont pu marquer le parcours du malade, en quoi les parents, la fratrie sont-ils responsables de ce terrible dérèglement ? Peut-on aider ? Elle sait aussi nous faire ressentir la lourdeur d’une telle relation, la culpabilité, la maudite culpabilité qui réussit toujours à infiltrer nos vies, pour une raison ou une autre, la fatigue, la peine.
C’est avec une grande sobriété et une grande sensibilité, avec délicatesse, que Sylvie Drapeau nous fait pénétrer dans cet enfer tel que vécu par la narratrice, témoin de l’insupportable désagrégation du petit frère aimé. Aucune longueur dans ce court récit, aucune envie que ça se termine plus vite. Ça en dit beaucoup sur le talent de Sylvie Drapeau et sur l’authenticité de son propos. À lire ou à écouter sur Odhio.
D’autres en ont parlé, dans La Presse et dans Le Devoir
Sylvie Drapeau, L’enfer, (publié chez Leméac), écouté sur la plateforme numérique d’Ohdio de Radio-Canada, durée 2 h 35.








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