Ouch. C’est dur, cru, direct. Une vérité qui dérange, une vérité brute, où les conventions, les préjugés et la méchanceté dessinent les contours d’un monde étouffant. Un monde où les femmes ne sont pas libres — malgré ce qu’on veut croire.
La plume d’Emmanuelle Pierrot est franche, tranchante. La narration, vibrante, engagée, presque viscérale. À tel point qu’on jurerait (ou du moins, moi) qu’elle raconte sa propre histoire. Il y a dans chaque phrase une telle sincérité, qu’on ne peut qu’y croire. Même quand ça fait mal.
J’ai été happée. Impossible de décrocher de ces dix heures d’écoute — ou de ces 350 pages — tant l’écriture m’a tenue en tension. Oui, c’est douloureux. Déchirant. On ne cherche pas à enjoliver quoi que ce soit de ce monde dur, injuste, souvent cruel.
Mais c’est beau aussi. L’amitié, la liberté, la fête. Ces moments lumineux, presque suspendus… avant que tout bascule. À la fin, j’ai dû reprendre mon souffle. Sécher mes yeux.
Et en toile de fond, Dawson City, petit bout du monde au nord du Yukon. On y ressent le froid, l’isolement, mais aussi la beauté brute des grands espaces et son histoire si particulière.
Un premier roman puissant, porté par une voix qui ne tremble pas. Un propos nécessaire sur la misogynie et les violences ordinaires. Je le recommande à tous, bien que l’on ne s’en sorte pas indemne.
Pour aller plus loin, l’article de La Presse: Le roman qui devrait intéresser tout le monde
Disponible sur Ohdio.









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