Ce n’est pas fréquent et ça mérite un arrêt sur image: la tête d’un écrivain à la Une du Devoir, dans la page réservée aux «vraies affaires». Et qui n’est même pas mort. Pas pour annoncer la sortie d’un Dan Brown ou de quelque autre usine à best-sellers. Non. Juste Bobin. Christian Bobin: La plus que vive, ça vous rappelle peut-être quelque chose? Pour certains, comme moi et comme, sans doute, pour Danielle Laurin, l’auteure de l’article, la sortie d’un Bobin, c’est toujours un événement. Le dernier a pour titre La grande vie, celle qui nous passe sous le nez sans qu’on la saisisse, trop occupés à courir après nos chimères. Un éloge à la lenteur, dit-il.
«Quand je vis, la vie me manque. Je la vois passer à ma fenêtre, elle tourne vers moi sa tête mais je n’entends pas ce qu’elle dit, elle passe trop vite. J’écris pour l’entendre.»
Et nous le lisons (nous lisons, tout court) pour la même raison.
Bonne lecture et Joyeuses Pâques!


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