Yacine est né au début du 20e siècle, dans un coin reculé de l’Algérie, un douar dont il ignore même le nom. Il croyait y faire sa vie comme son père et son grand-père avant lui, vivant de peu et ne connaissant rien du vaste monde. C’était sans compter sur le destin qui avait pour lui d’autres projets. Bien malgré lui, il se retrouve soldat, expédié en France en pleine Première Guerre mondiale. À partir de ce moment-là, sa vie sera une suite d’aventures et de mésaventures, d’accalmies et d’épreuves sans nom. Sa profonde capacité d’amour, sa bienveillance inébranlable lui permettront de traverser les malheurs sans y perdre son humanité.
J’avoue avoir trouvé éprouvante la lecture de cet excellent roman de Khadra, ce que je m’explique difficilement d’ailleurs. L’écriture est limpide, l’histoire pleine de rebondissements, le personnage de Yacine très attachant. Mais par moment, je me suis sentie écrasée par la cruauté du mauvais sort qui s’acharnait sur lui, par le sentiment que la vie est injuste et sans cœur.
Je crois cependant que la majorité des lecteurs aimeront ce très bon roman de Khadra. Pour preuve, quelques critiques élogieuses, celle de la Presse, de Franceinfo, et pour ceux que ça intéresse, un résumé biographique dans La Croix.
Yasmina Khadra, Les vertueux, Mialet-Barrault, Paris, 2022, 541 pages