J’ai dévoré ce deuxième tome des aventures de Selb. J’avais bien aimé Brouillard sur Mannheim, j’ai apprécié encore davantage Un hiver à Mannheim qui n’est pas une suite à proprement parler du premier, mais qui met en scène les mêmes personnages, incluant Turbo, le chat. Les deux récits sont autonomes, bien que je suggère de les lire dans l’ordre. Ça apporte un petit supplément de compréhension des personnages.
Dans cet opus, Selb est engagé pour retrouver la trace d’une jeune fille disparue depuis quelques mois par quelqu’un qui prétend être son père sans pour autant accepter de rencontrer l’enquêteur privé. C’est sans compter sur le savoir-faire de Selb qui mettra rapidement au jour l’identité réelle de son commanditaire. Retrouver la jeune fille sera aussi assez facile pour le fin limier, mais les choses se révéleront beaucoup moins simples que prévu. Ça parle d’enfouissement d’armes chimiques de la guerre, de spéculations immobilières, de psychiatrie. Il y aura un mort et Selb sera engagé par le père pour faire la lumière sur les circonstances du crime. Il y aura de l’action, quoi ! Et de l’humour.
L’auteur, Bernhard Schlink, n’oublie jamais de laisser respirer ses personnages et surtout de les laisser manger et prendre un verre. On salive souvent devant les repas de Selb. De plus, j’ai moins travaillé fort pour mémoriser les noms, les personnages étant moins nombreux. Vraiment une belle découverte que les romans de Schlink !
Bernhard Schlink, Un hiver à Mannheim, Folio policier, 2000, 374 pages